Les athlètes d’endurance, et les coureurs en particulier, présentent un risque élevé de problèmes gastro-intestinaux. Pour souligner l’importance de la prévention et du traitement. Les problèmes gastriques des coureurs sont généralement bénins et disparaissent d’eux-mêmes après quelques jours. Cependant, ils sont généralement gênants et peuvent perturber sérieusement la productivité. Il est préférable de consulter un médecin si vos symptômes ne s’améliorent pas, surtout si vous avez plus de 40 ans. Car la déshydratation peut amplifier les effets de ces problèmes et entraîner de graves conséquences et une détresse émotionnelle. Les coureurs souffrant de problèmes digestifs sont relativement peu connus, mais malheureusement fréquents et peuvent nuire considérablement aux performances sportives. Après avoir franchi la ligne d’arrivée du marathon de Fukuoka, l’Australien Derek Clayton a été vu par des spectateurs avec un short ensanglanté. Ces maladies sont moins bien étudiées que, par exemple, les problèmes articulaires, et leur cause profonde est souvent un mystère.
Symptômes : crampes, vomissements et diarrhée
Les athlètes souffrent souvent de crampes d’estomac, de diarrhée et parfois de vomissements en raison d’un effort physique intense. La déshydratation et l’hyperthermie subséquente que la diarrhée peut provoquer sont des états cliniques potentiellement mortels. Il incombe donc au médecin traitant de se familiariser avec la présentation et la prise en charge des troubles gastriques dans le contexte de l’athlétisme, et en particulier des sports d’endurance. Les causes de la diarrhée du coureur sont nombreuses. De nombreux facteurs peuvent endommager le tube digestif inférieur du coureur. Parmi les exemples, citons les facteurs mentaux et physiques, notamment le stress, le surmenage, la déshydratation, l’hypoglycémie, la lassitude induite par l’exercice, les mauvais choix alimentaires et les effets secondaires des médicaments. L’intensité de l’effort physique est peut-être le facteur le plus crucial, tout comme les facteurs mécaniques. Lorsque les pieds d’un coureur frappent le sol, des vibrations mécaniques sont envoyées aux intestins, ce qui peut augmenter le temps de transit intestinal et entraîner des urgences intestinales. Pourtant, les cyclistes n’ont pas signalé ce phénomène. En outre, les facteurs nutritionnels jouent un rôle, notamment les aliments riches en hydrates de carbone mais pauvres en autres nutriments. La caféine est un stimulant qui peut avoir des effets laxatifs, il est donc préférable de l’éviter avant, pendant et après les entraînements de haute intensité. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et d’autres médicaments peuvent également jouer un rôle. Ces derniers peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux, voire des ulcères. Malheureusement, ils sont largement utilisés par les athlètes ; en fait, ce sont les médicaments les plus souvent utilisés par les athlètes de calibre olympique.
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Identification et gestion
Il est important de se rappeler que les troubles digestifs d’un athlète peuvent être causés par un certain nombre de facteurs, et pas seulement par ceux qui sont directement liés à son entraînement sportif. La présence d’hémorroïdes, de fissures anatomiques, d’une inflammation, d’une infection ou même d’une pathologie maligne en sont autant d’exemples. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive, mais il est important de la garder à l’esprit lors de l’établissement d’un diagnostic différentiel, en particulier pour tout athlète de plus de 40 ans. Le diagnostic différentiel des troubles du tube digestif inférieur chez les athlètes d’endurance commence par un examen physique approfondi qui tient compte de la réticence des athlètes à parler de ces problèmes, car ils pensent qu’ils font partie du sport. Il est utile d’interroger l’athlète sur le moment où les symptômes apparaissent par rapport à l’exercice et aux repas. Parmi les notions importantes, citons la localisation précise de la douleur à l’estomac et la détresse qu’elle provoque par rapport à l’exercice, ainsi que les symptômes qui l’accompagnent (tels que nausées, spasmes abdominaux ou constipation). Enfin, les questions sur l’état de santé général (fatigue, maladie, vertiges, fièvre, perte de poids) doivent être incluses dans l’anamnèse car elles peuvent fournir des informations précieuses. Il est essentiel de suivre l’alimentation du patient, les compléments alimentaires ou les médicaments qu’il prend, ainsi que les boissons pour sportifs, les gels, le café ou les fibres alimentaires qu’il utilise. Il est utile de tenir un journal alimentaire car certaines personnes ont du mal à se souvenir des détails de leur alimentation. Si un compétiteur souffre de troubles gastro-intestinaux pendant un match, il peut reprendre le jeu dès que ses symptômes s’estompent. Il s’agira notamment de recommencer par une activité d’endurance de faible intensité dans un premier temps, puis d’augmenter progressivement l’intensité lorsque vous vous en sentez capable. Une stratégie préventive concernant l’alimentation et la réhydratation à l’effort doit être élaborée avant de reprendre le jeu en compétition. Il est également nécessaire de prendre des mesures pour s’acclimater à la chaleur.